Édition du mardi 18 mai 2010
En 2009, le déficit des administrations publiques locales s'est réduit à 5,6 milliards d'euros après 8,7 milliards d'euros en 2008
Au moment où se prépare la conférence des déficits publics, en 2009, selon lInsee (1), ce déficit sélevait à 143,8 milliards deuros, soit 7,5% du PIB. Au cours de cette année marquée par la récession, il augmente de 79,1 milliards deuros, sous leffet de la forte baisse des recettes publiques et de la progression maintenue des dépenses publiques. Ce sont, en fait, les déficits de lÉtat et des administrations de sécurité sociale qui saggravent.
Le taux de prélèvements obligatoires diminue de 1,3 point (41,6% du PIB après 42,9% en 2008) du fait de la forte contraction des impôts. En revanche, la part des dépenses publiques dans le PIB augmente de 3,2 points (56,0 % après 52,8%). La dette publique progresse de 10,6 points pour sétablir à 78,1% du PIB.
Létude montre que «le besoin de financement des administrations publiques locales se réduit». En 2009, le déficit des administrations publiques locales est de 5,6 milliards deuros, alors qu'il était de 8,7 milliards deuros en 2008: les dépenses ont progressé moins rapidement (+3,0%, après +4,3% l'année précédente), à l'inverse des recettes (+4,5%, après +3,9%).
La masse salariale a augmenté de 4,4% en valeur (après +6,3% en 2008): les techniciens, ouvriers et personnels de services (TOS) de lÉducation nationale exerçant leurs missions dans les collèges et les lycées ont été moins nombreux cette année à être transférés de ladministration centrale vers les administrations locales.
Après avoir nettement ralenti lan passé, linvestissement local diminue légèrement cette année (-2,6% après +0,8% en 2008). Cette pause, observée depuis deux ans, nest pas inhabituelle après une élection municipale; le plan de relance a par ailleurs permis den atténuer les effets. Les charges dintérêts diminuent nettement (-10,1%) avec la baisse des taux dintérêt.
À linverse, les prestations sociales ont accéléré (+7,1% après +4,0%) sous leffet du dynamisme de lallocation personnalisée dautonomie (APA) et de la prestation de compensation du handicap (PCH), ainsi que de la mise en place du revenu de solidarité active (RSA): les administrations locales ont pris en charge, à la mi-année, l'allocation de parent isolé et le nombre de titulaires de minima sociaux a augmenté.
Côté recettes, les impôts reçus par les administrations publiques locales progressent de 3,1%. En année post-électorale, les communes et les départements ont voté des hausses importantes de leur fiscalité locale (taxe dhabitation, taxes foncières, taxe professionnelle). En revanche, les droits de mutation à titre onéreux ont baissé de 2,5 milliards deuros (-26%) du fait de la dégradation du marché de limmobilier (baisse des prix, mais surtout chute du nombre de transactions). Par ailleurs, les collectivités locales ont bénéficié des avances du fonds de compensation de la TVA dans le cadre du plan de relance (3,9 milliards deuros).
(1) "Les comptes des administrations publiques en 2009 ", Insee Première n° 1293, mai 2010.
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